Même s’il évolue traditionnellement en noir et rouge, le Stade Lausanne prend cette saison une petite teinte jaune et noir. Ou plutôt Charbon et Or. Deux anciens de Frameries, notamment, se retrouvent en effet à Lausanne : Emmanuel Descamps et Guillaume Lermusieaux. Le premier en tant que coach, le second comme joueur.

Arrivé en Suisse il y a quatre ans, Guillaume Lermusieaux n’est pas un inconnu du côté du club de Lausanne. "J’ai en effet déjà disputé une saison au Stade, avant le Covid-19. Et la saison dernière, je jouais à Palezieux", explique Guillaume. "Il y a une belle génération dorée au club. Le Stade a d’ailleurs été finaliste de la Coupe la saison dernière alors que son équipe B fut sacrée championne de Suisse".

Guillaume Lermusieaux sera donc entraîné par Emmanuel Descamps, qu’il avait déjà eu comme coach durant une saison à Frameries. Passé aussi en D1 belge par Soignies, Boitsfort et le ROC, Emmanuel Descamps reprend donc du service. "J’ai observé plus de deux années sabbatiques au niveau du rugby. Lors de mon arrivée en Suisse en 2020, j’avais déjà été en contact avec Andrew Cummins, le président sud-africain du Stade Lausanne, ainsi qu’avec Mario Bucciarelli, l’entraîneur. J’avais à l’époque dirigé deux entraînements, le courant passait bien mais la pandémie de Covid-19 a ensuite éclaté. Mario vient à présent d’arrêter après 5 années au coaching, et le président s’est souvenu de moi", détaille le nouveau ’head coach’ belge du Stade Lausanne.

"Les jeunes ici me font penser aux Kevin Dams, Eliott Van Trappen, Xavier Bossert et Corentin Lecloux de Boitsfort"

Alors que les entraînements ont repris ce lundi, Emmanuel Descamps apprend à connaître son groupe. "Cela m’a vraiment fait du bien de me retrouver à l’entraînement. Derrière on est très bien, devant je n’ai pas encore récupéré tout le monde. Il y a beaucoup de jeunes. Ils me font penser aux Kevin Dams, Eliott Van Trappen, Xavier Bossert et Corentin Lecloux lors de mon passage à Boitsfort. Des gars qui veulent prendre l’équipe en mains. C’est aussi un peu dans mon ADN de faire évoluer des juniors en seniors".

Au niveau des ambitions, elles sont relativement élevées, même si le Stade Lausanne, dont le dernier des six titres remonte à 1986, ne figure pas dans les favoris pour le titre. "Je dirais qu’il y a quatre gros clubs : Yverdon, le champion en titre, Zürich, Nyon et le Stade Lausanne", estime Guillaume Lermusieaux.

"Le niveau en Suisse est assez équivalent à celui en Belgique", ajoute Emmanuel Descamps. Avec d’ailleurs la même configuration, avec également des équipes qui recrutent et des équipes qui sont plus dans la formation".

La D1 suisse, baptisée LNA (Ligue Nationale A), réunit 8 équipes, les quatre premiers en fin de saison régulière disputant les play-offs d’un championnat dont la particularité réside aussi dans sa coupure entre début décembre et fin mars en raison des conditions météos. "En effet. Car beaucoup de clubs se trouvent en montagne. Le Stade Lausanne a terminé 6e sur 8 la saison dernière. L’objectif cette saison est le top 4, puis on verra", conclut Emmanuel Descamps, qui a par ailleurs tenu à faire part d’encouragements à l’adresse de Robin Canart, jeune joueur de Frameries qui se bat actuellement pour la vie. "Étant borains de cœur, Guillaume et moi pensons fort à Robin. Nous voulions témoigner tout notre soutien à Robin et à sa famille".