La (mauvaise) nouvelle est tombée le 5 décembre, via un e-mail envoyé par la commune de Saint-Josse. Le BUC apprenait alors les nouveaux termes du contrat d’utilisation de ses installations situées Avenue des Communautés.

"Jusqu’ici, on payait un forfait annuel excessivement bas, de l’ordre d’un peu plus de 800 euros. On a d’ailleurs remercié tous les ans la commune de Saint-Josse, qui était finalement notre premier sponsor", explique le président du BUC David Almer. "Cette année, on était étonné que le contrat d’occupation sportive des installations n’arrivait pas. Le 5 décembre, on l’a donc reçu, avec de nouvelles conditions".

Des conditions pour le moins surprenantes, revues à la hausse, avec des forfaits horaires mais aussi la participation aux frais d’électricité. "Selon nos premiers calculs, on passe d’un peu plus de 800 euros à minimum 24-25.000 euros. Soit 3 à 4000 % d’augmentation", regrette David Almer.

"Nous n’avons pas budgétisé un tel montant pour cette saison. On ne peut pas s’engager dans une charge qu’on ne pourra pas assumer ces prochaines années. Je suis prêt à m’entretenir avec la commune. Je prône bien évidemment le dialogue", souligne le président.

Le BUC n’est pas particulièrement visé puisque l’ensemble des clubs sportifs de la commune est concerné par cette augmentation, en fonction de la taille des infrastructures. Il faut en effet savoir que la commune de Saint-Josse est en grande difficulté financière et présente une dette abyssalle.

"On doit pouvoir s’organiser pour supporter un tel poids financier demandé par la commune", ajoute David Almer. "Les premiers sponsors du club sont les affiliés, comme dans la majorité des clubs de rugby en Belgique. Nos comptes sont complètement transparents. Nous n’avons jamais été dans le rouge ces dernières années. Mais nous avons toujours eu la volonté de maintenir la licence à un prix très bas, avec pour politique un rugby pour tous".

Face à la situation, le BUC a marqué son désaccord via une action symbolique mercredi devant les grilles du stade. Des contacts ont également déjà été pris avec la LBFR pour envisager différentes solutions. Le club a par le passé déjà demandé des réunions avec la commune, en vain. Espérons qu’un dialogue soit cette fois possible.

"Comme chaque année, on arrêtera nos activités durant les fêtes de fin d’année et on prévoit de reprendre comme prévu le 5 janvier. On n’envisage pas que les grilles du stade soit fermées à la reprise".