En cette période de pandémie de Covid-19, les remises en question sont nombreuses. La crise sanitaire change en effet la donne pour beaucoup d’entre nous. C’est notamment le cas pour Amin Hamzaoui. Le troisième ligne belge a vu sa saison à Chartres minée par le virus. "Le Covid-19 m’a fait réfléchir. C’est une situation à laquelle personne n’était préparé. Tout est chamboulé. Il faut rapidement s’adapter. Même si c’est difficile émotionnellement, il faut se concentrer sur ses objectifs. L’après-Covid va être pire que le Covid lui-même. Cela se ressent déjà ici en France", explique Amin.

La France, notre compatriote lui tourne pour le moment le dos après sept années rugby qui l’ont vu porter les couleurs du Racing Métro, de Narbonne, d’Angoulême et de Chartres. "Mon projet rugby a été endommagé par le Covid, avec cette saison sans pratiquement jouer. Je vais donc avancer sur tout ce qui est post-rugby. Et si cela avance bien, je retournerai jouer en France par la suite".

Formé à Boitsfort, celui qui fête ses 25 ans ce 7 mai rentre donc en Belgique fin du mois, une fois ses études d’ambulancier urgentiste terminées. Il se rapprochera ainsi de sa famille et se lancera professionnellement avec des objectifs clairs. Niveau rugby, le Diable Noir relancera aussi la machine. "Ça fait 7 ans que je n’ai pas joué de match sur le sol belge. Cela fera bizarre. J’ai plein de souvenirs qui me reviennent, des souvenirs magnifiques. Je vais rejouer pour le plaisir. Mais je suis toujours compétiteur. Si je reviens, c’est pour jouer le titre".

Si le nom de son futur club devrait être connu en juin, Amin Hamzaoui ne fait par ailleurs pas une croix sur l’équipe nationale malgré son absence pour le match de barrage contre les Pays-Bas. "J’ai participé à un stage cette saison, durant lequel j’ai discuté avec le staff. Je lui ai dit que je n’étais pas capable de continuer à jouer cette saison. Je n’ai plus le même niveau actuellement. Je travaille tous les jours. Je ne veux pas prétendre prendre la place de quelqu’un d’autre alors que je ne suis pas à 100%", précise Amin. "C’est bien de voir que d’autres te remplacent. Il y a une bonne compétition entre nous, positive, car on se connaît tous. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot".

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