A l’inverse, les Toulonnais, qui décrochent leur troisième succès de la saison à l’extérieur, ont réalisé une excellente opération sur la longue route qui mène au printemps.

Comment gagner en l’absence de 18 joueurs, avec une mêlée qui recule, et un banc des remplaçants dépeuplé ? Le Stade Français a retourné la question dans tous les sens. Et répondu à sa manière : en compensant son manque de poids et d’expérience par une volonté farouche, en saisissant la moindre occasion.

Un premier ballon, mal renvoyé par l’ailier toulonnais traîne dans les 22 mètres ? L’ailier Ollie Phillips s’en empare, slalome et le dépose derrière la ligne (2).

Les Parisiens ont vécu sur ce maigre avantage tout au long de la première période, bien aidés par le jeu stéréotypé de leurs adversaires. Mais à force de plier, le Stade Français a fini par céder en fin de première période, sur deux accélérations de Pierre Mignoni, concrétisées par un essai en coin de l’ailier Christian Loamanu (38) et un drop de Jonny Wilkinson (40).

Menés à la mi-temps (11-13), les Parisiens ont brièvement repris l’avantage sur un essai en force de Mathieu Bastareaud (18-16, 52). Mais le pack de Toulon était trop fort, trop puissant. Et offrit l’occasion à Jonny Wilkinson de sceller la victoire de son équipe, contestée jusqu’au bout par les Parisiens, puisque l’arbitre M. Matheu refusa, avec l’appui de la vidéo, un essai à l’ailier Julien Arias dans les ultimes secondes.