Le 19 mars dernier, le FC Oloron se déplaçait à Nevers, épouvantail de Fédérale 1 où évolue notamment le Diable Noir Tom Cocqu (en action ce jour-là en Pologne avec la Belgique). Si le club du sud-ouest de la France s’est incliné (38-3), un joueur belge pouvait tout de même avoir le sourire : Lucas Sotteau a en effet disputé les 20 dernières minutes de la rencontre.

L’occasion de renouer contact avec le pilier belge. "J’ai débuté dans le rugby à Frameries que j’ai quitté à 18 ans, l’année où on perd en finale de Coupe contre Dendermonde. J’ai ensuite fait un bref passage à Saint-Etienne avant de rejoindre Lyon et Bourg-en-Bresse et d’arriver donc à Oloron. Tout cela en l’espace de quatre saisons. Mais j’espère me fixer à Oloron", souligne Lucas Sotteau, 22 ans.

"A Oloron, j’ai retrouvé un club plus amateur, plus familial. Cela me convient mieux et cela me fait un peu penser à la Belgique. J’espère rester ici une, deux ou trois saisons et faire ma place en Fédérale 1. On est 3ème au classement mais on ne compte pas monter en ProD2. Pour cela, tu dois avoir un certain budget, certaines structures. Cette année, 12 clubs ont remis un dossier pour monter en ProD2 et 8 ont été sélectionnés".

Arrivé à Oloron l’été dernier, Lucas Sotteau aura donc dû patienter avant de porter ses nouvelles couleurs en match. "En début de saison, j’ai eu un problème de licence. Je n’ai ainsi pu commencer à jouer en première ligne qu’en novembre. J’ai vraiment envie de jouer en équipe première mais je dois travailler et travailler encore. J’ai en effet effectué ma première apparition en équipe une. Ca fait plaisir. Mais ce n’était pas un cadeau face à Nevers, qui est un peu l’ogre de Fédérale 1. Maintenant, malgré un pack jeune, on a réussi à tenir en conquête et sur les fondamentaux. Mais dans le jeu, il y avait un monde de différence".

Lucas Sotteau a déjà évolué en équipe nationale belge. Il compte ainsi plusieurs caps avec les Diables Noirs, la dernière remontant au match amical contre l’équipe de France Universitaire en février 2015. "L’équipe nationale, bien sûr que c’est un objectif pour moi. On attend que le sélectionneur appelle mais je n’ai pas encore eu de contact avec Guillaume Ajac", précise Lucas. "C’est clair que je ne vais pas refuser une sélection. Mais chaque chose en son temps. Je dois d’abord faire mon truc en club. Je suis tout le temps l’actu de l’équipe nationale et du rugby belge. C’est quand même mon pays. Et j’ai quand même joué avec plusieurs Diables actuels comme Julien Massimi, Max Dubois, Mathieu Verschelden ou Tom Cocqu, que je connais depuis que je suis petit".