Cette réunion s’est déroulée à l’initiative de l’EPRUI, l’European Parliament Rugby Union Group. Avec pour thème "les femmes dans le rugby", cette réunion avait notamment pour objectif de trouver différentes solutions pour donner plus de visibilité au rugby féminin.

Madeleine Lahti fut la première à prendre la parole. L’actuelle présidente de la Fédération suédoise évolua en équipe nationale de Suède de 2002 à 2010. Egalement vice-présidente de Rugby Europe, elle est la seule femme au sein du comité dirigeant. Un carton rouge est d’ailleurs adressé aux fédérations européennes au niveau de l’équité hommes femmes. La Norvège et la Suède font à ce titre exceptions. Son but est de fédérer le rugby féminin en Europe et constituer des équipes à XV et à VII.

Le deuxième exposé fut donné par Yves Le Lostecque, Chef d’Unité Sport au sein de la Commission européenne. Il a expliqué le traité de Lisbonne de 2009 qui vise (entre autres) à la promotion du sport en Europe, insistant sur le rôle sociétal et économique du sport. Pour une durée de 7 ans (2014-2020), le budget pour le sport est de 265,9 millions d’euros. Et de 39,2 millions rien que pour 2017. Sont notamment financés des projets touchant à l’intégrité du sport (dopage, violence, intolérance et discrimination).

La réunion s’est poursuivie avec l’intervention de plusieurs acteurs du rugby belge, dont Monique Petitjean (vice-présidente de la fédération belge et manager de l’équipe masculine belge à XV), Guillaume Mundele (entraîneur de l’équipe belge à VII), Xavier Bossert (co-entraîneur de l’équipe belge à XV), Emilie Musch (joueuse à Boitsfort et en équipes nationales belges), Maike Tetz (capitaine du BBRFC Celtic) et Jane Gimber (présidente de la Fédération belge de Touch Belgium).

"Les échanges de points de vue furent sincères et visant tous à fédérer les idées, à œuvrer pour que le rugby féminin, grâce à un intérêt à susciter auprès des médias, prennent encore plus de place dans le paysage rugbystique", précise Christian Cloos, présent à la réunion.

"Cela prendra du temps, comme pour tout. La mise sur pied de la catégorie Challenge en championnat de Belgique est une pratique à diffuser. Romanne, ma fille, s’est créée une vraie famille autour de son projet ovale. Toutes les joueuses vous diront la même chose. Elles vivent ce que leur pendant masculin vit de son côté. Les bières en moins ou pas. En tous cas, fraternité oblige, leur haie d’honneur et leurs cris viennent des mêmes tripes : celles du coeur et de la force. La sagesse et la beauté en plus..."


(Photos Christian Cloos)