Comme de coutume, le nouveau plan stratégique de la ligue flamande de rugby se calque sur les olympiades. Il est donc renouvelé tous les quatre ans. Ce fut le cas fin janvier.
Ce nouveau plan s’articule autour de trois piliers :
"Boeien" : attirer de nouveaux joueurs
"Binden" : retenir les joueurs
"Bouwen" : construire des clubs de qualité
Directeur de Rugby Vlaanderen, Mathias Rondou a pris le temps de nous expliquer ces trois axes.
 Mathias Rondou. |
"Pour attirer de nouveaux joueurs, il faut trouver une forme plus récréative de rugby, du rugby plus social. Il ne doit pas toujours être question d’une licence typique pour toute une saison, mais aussi de licences pour une période plus courte par exemple", précise Mathias Rondou. "Notre objectif est d’atteindre 10.000 membres en 2024. C’est beaucoup, cela veut dire doubler le chiffre actuel. Mais ce ne serait pas qu’avec des membres habituels". A l’heure actuelle, environ 4500 licenciés sont recensés du côté de Rugby Vlaanderen.
"On peut aussi attirer plus de jeunes filles. 23% des membres sont actuellement des filles ou des femmes. On voit une belle évolution en séniors, chez les plus de 16-17 ans. Mais en-dessous de cet âge-là, il y a encore beaucoup de marge de progression. C’est pour cela qu’on a notamment lancé une compétition U15", ajoute Mathias.
En plus d’attirer de nouveaux joueurs, Rugby Vlaanderen entend donc aussi les retenir davantage. Il faut savoir que près de 30% des membres ne renouvellent pas leurs licences en septembre, soit à l’entame de la saison suivante. "C’est quand même beaucoup. On avait réalisé un questionnaire pour connaître les raisons de ce phénomène. En 1 arrivent les blessures, en 2 le temps à investir pour pouvoir jouer au rugby, avec 2 entraînements plus 1 match par semaine. D’où notre volonté de proposer des formes de rugby plus récréatives", confirme le Directeur de Rugby Vlaanderen. "On peut également travailler pour réduire le nombre de blessures. Le programme ’World Rugby Activate’ doit être intégré à nos formations".
Enfin, le troisième axe du nouveau plan stratégique portent sur les clubs plus précisément. "Ils sont très importants car ce sont eux qui forment les joueurs. Nous avons le Plan Acropolis, basé sur des critères de qualité comme le nombre de joueurs, d’arbitres, d’entraîneurs d’arbitre,...", détaille encore Mathias Rondou."On croit aussi beaucoup pour l’avenir dans des clubs plus ouverts, ce que l’on appelle des ’Community clubs’. Oudenaarde est à ce titre un bon exemple je pense. Les Rhinos organisent par exemple des journées de jeux de cartes pour les personnes âgées. Ils ont aussi leur équipe de touch, ou un groupe de cyclistes. Ils ne font pas que du rugby. On veut des clubs plus orientés vers la famille aussi. Si les enfants jouent au rugby au sein du club, pourquoi les parents ne feraient-ils pas aussi quelque chose. Pas forcément du rugby…".
Pour être complet, il convient également d’ajouter la participation de Rugby Vlaanderen au projet des BelSevens, l’équipe nationale belge féminine à 7. "Les ligues sont responsables du développement et de la promotion du rugby. Mais le sport de haut niveau est aussi important, car c’est la vitrine de notre sport. Les BelSevens sont un bel exemple du travail conjoint des trois entités du rugby belge", conclut Mathias Rondou.
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