Après y avoir passé la saison 2019-2020, Thomas Dienst a décidé de quitter Blaye. Un choix d’abord motivé par une donnée géographique, afin de s’épargner un long trajet à chaque fois, ensuite en raison d’une fin de cycle au sein du club avec le départ de plusieurs joueurs.

Le talonneur international belge n’a donc pas pour autant quitté l’arrondissement de Bordeaux, rejoignant Léognan Rugby cet été. "J’ai été sollicité par Arcachon (ndlr : club de Fédérale 1). Mais cela impliquait 3 entraînements par semaine et un gros investissement. Avec femme et enfants, je ne me voyais pas partir des journées entières le week-end. J’ai donc décliné la proposition pour mon équilibre socio-professionnel et familial", explique Thomas Dienst. "A Léognan, j’ai un très bon contact avec les coachs. Je retrouve l’ambiance d’un club de rugby un peu plus belge. C’est vraiment une ambiance familiale. L’effectif n’a d’ailleurs quasiment pas bougé. C’est aussi plus proche. Et au niveau de la poule, le plus gros déplacement est de 3h".

Si le championnat de Fédérale 3 est actuellement suspendu en raison de la pandémie de Covid-19, Léognan Rugby et Thomas Dienst ont signé un début de saison plutôt positif. "On a fait 5 matchs, soit 2 blocs de 3 matchs dont un match a été reporté. On a décroché 2 victoires à domicile avec un rugby qu’on est arrivé à maîtriser, assez intéressant pour un club de Fédérale 3", précise le Diable Noir. "Pour le reste, on a enregistré une grosse défaite lors de la première journée (ndlr : seul match manqué par Thomas jusqu’ici) et deux courtes défaites contre des clubs de haut de tableau. C’est donc un bon début de saison mais on a quand même un petit goût de trop peu. Après, on a juste envie de faire une belle saison, de profiter, de faire de bons matchs".

Capitaine du XV de Belgique lors du dernier Rugby Europe Championship, Thomas Dienst est l’un des joueurs les plus capés de l’histoire des Diables Noirs. A 33 ans, il ne compte pas encore prendre sa retraite. "C’est une question qui est sur la table tous les ans avec ma femme", reconnaît-il. "C’est tendu quand il y a match mais elle est toujours fière après coup et le rugby fait partie de mon équilibre. J’ai joué à Lille en pro et semi-pro. A l’époque, le rugby avait une grande importance dans ma vie. Après Lille, j’ai tourné la page du rugby professionnel et suis retourné dans le rugby amateur, où le rugby constitue un deuxième boulot. Je continue à jouer en club d’abord parce que j’y prends du plaisir, ensuite parce que cela me maintient en condition physique et rugbystique pour prétendre jouer en sélection nationale. Ceci dit, je ne suis pas aussi en forme qu’il y a 3-4 ans, mais l’expérience permet de compenser. Je ne compte donc pas prendre ma retraite cette année ni l’année prochaine. Après, on verra bien ce que le sélectionneur Frédéric Cocqu me dira. S’il me dit après cette saison qu’il ne compte plus sur moi ou que je n’ai plus le niveau, je me reposerai la question. Mais on a pu voir la saison dernière mon investissement et mon implication. Ce maillot des Diables Noirs me fait toujours vibrer, la Belgique me fait toujours vibrer".

Plus que jamais sans doute, Thomas Dienst apprécie justement ces moments passés en équipe nationale. "Je savoure quand même un peu plus qu’au début de ma carrière, peut-être parce que la fin est plus proche. Mais surtout parce que cela me redonne goût à ce semi-professionnalisme que j’ai connu et qui me manque un peu. J’aurais bien aimé avoir une carrière à la Lucas De Coninck ou William Van Bost. J’aime bien la quête de la performance. Dans l’ensemble, avec l’âge, tu apprends en tout cas à prendre plus de recul et à savourer davantage".

Après les périodes Richard McClintock et Guillaume Ajac, Thomas Dienst ouvre un nouveau chapitre en équipe nationale avec la nomination en août de Frédéric Cocqu. "Je connais Fred, qui est un mec bien. Il connaît bien le rugby belge", souligne Thomas. "Il sait tirer parti des bons côtés du rugby belge et en connaît les failles pour les colmater. C’est aussi son rôle en tant que DT. Le discours de la fédération est entendable et très positif : rendre le rugby belge aux Belges, entre guillemets. Et le faire progresser avec un DTN engagé à temps plein, ce qui n’était pas le cas du staff précédent. Je suis donc content de revoir Fred. Il fait aussi revenir Paki (ndlr : Laurent Pakihivatau, coach des avants), que j’ai connu à Lyon et aussi sous McClintock. Je retrouve aussi Séb Guns aux commandes des ¾. Séb reste l’un des techniciens les plus qualifiés en Belgique. Après il y a des nouvelles têtes, que je devrai encore découvrir".

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Publiée par Stade Ourcade sur Samedi 22 août 2020