C’est au terme de folles dernières 24 heures que le ROC a arraché sa qualification pour les play-offs. Cinquième le samedi matin, l’équipe d’Ottignies est passée à la deuxième place dimanche en fin d’après-midi grâce à sa victoire convaincante à Soignies mais aussi à la décision de la commission d’évocation d’infliger à l’ASUB un forfait administratif dans le dossier du match ROC-ASUB du mois de novembre.

"On savait qu’il y avait un dossier qui brûlait et que la Fédération patientait un peu", expliquait Sébastien Guns après la victoire 17-32 à Soignies. "On avait une chance sur deux pour que cela tombe de notre côté. Mais on voulait absolument faire le travail et venir gagner à Soignies pour se prouver des choses. On le fait avec bonus, on a ajouté du contenu, on a ajouté de la consistance à notre prestation. Après, je sais que cela va certainement faire du bruit et que cela va remuer un peu. On va retenir la victoire ici et on va essayer de fermer la radio et essayer de ne se concentrer que sur la demi-finale".

Ce succès conquis avec la manière au Chemin Tour Lette prouve-t-il que le ROC avait bien sa place dans le top 4 ? "On savait que la saison allait commencer au ralenti, parce que l’on avait changé beaucoup de choses. On la finit bien mieux. On va gagner à Dendermonde, on va gagner à Soignies, c’était les deux premiers. Ce n’est pas anecdotique. Mais on est déjà convaincu que la semaine prochaine (ndlr : dimanche), les Sonégiens ne viendront pas en victime consentante et qu’ils viendront avec le couteau entre les dents".

Après le maintien assuré sur le fil la saison passée, le ROC enchaîne avec une qualification pour les play-offs. La saison des Ottintois est-elle déjà réussie avant de disputer la demi-finale ce 7 mai ? "On voulait faire mieux que la saison dernière. On a beaucoup parlé de contenu. Sur la saison régulière, on finit second et on reçoit en demi-finale. On continue à grandir. Cela va faire du bien à tous les jeunes, à tout le club, de participer à nouveau aux phases finales et de revivre ces matchs à enjeu. Il y a 80 minutes après pour pourquoi pas s’offrir encore quelque chose. Il faut y croire et il faut se donner les moyens cette semaine pour encore rêver plus haut".

Boris Montoisy : ’Tout était réuni pour terminer ce championnat de belle façon’

"C’est vraiment douloureux, surtout vu la manière. C’est interpellant dans le sens où on est mené dès l’entame de match". Co-entraîneur de Soignies, Boris Montoisy ne masquait pas sa déception après le coup de sifflet final. "Sébastien Guns, en grand maître d’échecs, arrive à jouer seul. Il nous aligne comme il veut avec son pied, ses distributions, ses retours intérieurs,... Dès le départ c’était inquiétant. On a quand même pu redresser la tête en fin de première mi-temps. (...) A la mi-temps, on pense qu’on a réglé les choses, que ça va aller, avec l’inversion du terrain mais il n’y a rien qui se passe".

Après la lourde défaite à Dendermonde, Soignies boucle la saison régulière avec un nouveau revers. Un zeste d’envie en moins, la qualification pour les play-offs acquise, explique-t-il la baisse de régime des Carriers sur ces deux rencontres ? "Peut-être. Tout était réuni pour terminer ce championnat de belle façon, avec une demi-finale à domicile. Ca nous tendait les mains. J’ai l’impression que cela ne s’est pas enlevé de nos mains mais qu’on a tourné le dos, on n’a pas voulu aller chercher les choses".

Soignies mettra à profit cette semaine pour remettre l’église au milieu de village. "Dès demain (ndlr : lundi), il faut repartir positivement et se dire qu’on a déjà gagné au ROC et que tout est possible. Il faut zapper tout ce que l’on a vécu aujourd’hui (ndlr : dimanche). Essayer de ne plus y penser et aller là-bas avec les crocs".