A l’image de Thomas Brouillard (Barbarians français), Charles Reynaert et Gaspard Lalli (Monaco), Ryan Godsmark a participé samedi dernier à la première manche de l’In Extenso SuperSevens, soit le premier championnat pro de rugby à 7 en France, sous les couleurs d’une équipe de Monaco entraînée par l’ancien sélectionneur belge Jérémy Aicardi.

Une expérience incroyable entamée le lundi 9 août. "Quand on est arrivé avec Gaspard et Charles, on a découvert une organisation vraiment professionnelle. Il y a 12 membres dans le staff, pour 14 joueurs. L’équipe médicale est notamment composée de quatre personnes. On nous dit même ce que l’on doit boire et manger. On mange et on s’entraine souvent. Frédéric (ndlr : Michalak, manager) et Jérémy font des analyses vidéos et analysent tout. Chaque entraînement est filmé, on le débriefe ensuite. C’est vraiment top. Même les pros du groupe ont dit n’avoir jamais été dans un endroit aussi organisé", explique Ryan Godsmark, qui a bénéficié d’une journée ’off’ axée sur les soins ce mercredi.

Comme Gaspard Lalli, l’international belge à l’accent écossais va vivre à ce rythme durant trois semaines au total, jusqu’au 29 août, le temps de disputer les trois manches au programme du SuperSevens. "C’est une vie de pro pendant trois semaines. C’était déjà bien organisé lorsque j’ai joué en équipe d’Ecosse développement ou en équipe de Belgique à 7, mais je n’avais encore jamais connu cela à ce point. Les gars travaillent tout le temps. On est traité comme des pros, tout est fait pour que l’on se sente bien. C’est vraiment une très très belle expérience".

Ce 14 août à Aix-en-Provence, Monaco a terminé 7ème sur 16 équipes participantes (les 14 clubs du Top 14 plus Monaco et les Barbarians français), sachant que le top 8 à l’issue des trois manches accède à la manche finale prévue en novembre. "Nous n’étions pas du tout satisfaits de cette 7ème place", réagit Ryan Godsmark. "On a gagné notre premier match contre Bordeaux-Bègles, qui alignait une jeune équipe. Contre Pau en quarts de finale, on perd ensuite de 5 points (21-26) mais on devait gagner ce match. Les Palois ont marqué sur 3 erreurs de notre part. On était donc vraiment déçu. Puis contre Biarritz, c’est encore un match qu’on devait gagner (défaite 26-28). La différence, c’est qu’à ce niveau, chaque erreur se paye cash. On visait au minimum un top 8 mais avec l’équipe que l’on avait, on voulait aller en demi-finale au moins".

Le niveau de jeu s’avère logiquement très élevé. Qui dit haut niveau dit aussi concurrence, même si l’ambiance est bonne. "Tout va très vite en match. On a beaucoup moins de temps pour prendre des décisions. On est 14 dans l’équipe, ce qui veut dire qu’à chaque match, 2 gars ne jouent pas. Moi et Charles avons par exemple été dans cette situation contre Pau. On essaye donc de bien jouer aux entraînements pour ne pas être ces 2 gars-là", précise Ryan.

Place ce 21 août à la deuxième manche, à Toulouse. "On débute contre Castres. Ce n’est pas une mauvaise équipe. On ne s’est pas encore fixé d’objectif précis mais on veut au minimum être à nouveau dans le top 8. On se concentre sur ce match contre Castres et puis on verra", tempère Ryan. Si l’un ou l’autre joueur pro disparaît de la sélection, l’équipe monégasque accueille pour les deux prochaines manches le Sud-Africain Cécil Afrika, sacré meilleur joueur du monde de rugby à 7 en 2011 et médaillé de bronze aux JO de Rio en 2016 notamment. De quoi rendre plus inoubliable encore l’expérience des ’Monégasques belges’ !

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