C’est bien plus qu’un dépannage. On parlerait plutôt de joker de luxe. Suite à l’indisponibilité sur blessure de Julien Berger (épaule) et Isaac Montoisy (genou), Kevin Williams effectue son retour en équipe nationale belge. "Fred (ndlr : Frédéric Cocqu, sélectionneur) m’a demandé si c’était envisageable de revenir pour un match. Il voulait avoir quelqu’un d’expérimenté pour aborder ce match couperet. J’ai un peu réfléchi, j’ai vu si c’était faisable avec ma famille notamment et j’ai dit oui. Je suis plein d’enthousiasme pour disputer ce match et essayer de jouer le mieux possible", explique Kevin Williams.

L’homme aux 32 sélections avec la Belgique devrait donc à nouveau endosser le maillot des Diables Noirs, lui qui n’a plus joué en Diable depuis le test-match contre le Brésil en novembre 2017. Un retour pour une pige alors ou appelé à s’inscrire dans la durée ? "Je ne reviens a priori pas pour du long terme. J’ai presque 35 ans. Je ne pense qu’à ce match Belgique - Pays-Bas", souligne le demi de mêlée.

Outre les entraînements hebdomadaires, Kevin Williams a eu l’occasion de redécouvrir le groupe des Diables lors du stage à Biscarrosse les 9, 10 et 11 avril. "Ce stage m’a fait du bien. Contrairement à Soignies, où je suis joueur-entraîneur, ici je ne dois penser à rien d’autre qu’au rugby proprement dit. Au niveau de la vie du groupe, c’est à peu près ce que j’ai connu quand j’avais arrêté. Je connais pas mal de joueurs mais j’ai quand même vu que les nouvelles têtes se mettaient au diapason. C’est un peu à l’image des derniers matchs que le groupe a disputés, c’est vraiment une belle bande de potes".

Des matchs et moments importants, Kevin Williams en a déjà connus beaucoup au cours de sa carrière. Il devrait donc être en mesure de gérer la tension inhérente à cette rencontre de barrage du Rugby Europe Championship contre les ’Oranje’. Mais ne craint-il pas que le stress s’empare d’une partie des Diables et que l’enjeu prenne le pas sur le jeu ? "Aucun match n’est gagné d’avance, mais s’il n’y a pas de blessés et si tout le monde est concentré sur notre jeu, je n’ai pas peur", répond Kevin. "Il y a vraiment de très bons joueurs dans le groupe. Il y a assez d’expérience pour gérer ce match. Beaucoup de joueurs évoluent aussi en ProD2 et en Nationale et sont habitués à jouer avec la pression. A ce niveau, on est armé je pense".