Le 9 février, au Petit Heysel de Bruxelles, la Belgique affronte l’Allemagne dans le cadre de la première journée du Rugby Europe Championship 2019. Le groupe des Diables se réunit dès mardi soir, pour un premier entraînement au BUC, et restera ensemble dès le lendemain jusqu’au jour de match contre les Allemands.

Dans la foulée de la publication de la liste des 51 joueurs retenus pour le tournoi, l’entraîneur de l’équipe belge Guillaume Ajac a pris le temps de répondre à nos questions.

Question traditionnelle à l’entame de la compétition : quel est l’état des troupes ?
Guillaume Ajac : "J’ai régulièrement les joueurs au téléphone ou via les réseaux sociaux. Ils vont bien. Ils sont contents de se retrouver, de porter à nouveau le maillot de l’équipe nationale, de revivre les beaux moments de la vie de groupe. Ils sont donc motivés. Après, il y a pas mal d’absents sur blessures".

Justement, les absences sur blessures de Thomas De Molder, Guillaume Piron et Jean-Maurice Decubber risquent-elles de peser lourd dans la balance ?
G.A. : "C’est vraiment dommage, pour eux et pour nous. Il y a toujours moyen de les remplacer car le vivier de joueurs est important, mais pour Thomas et Guillaume, c’est plus compliqué au niveau de l’aura qu’ils ont dans la vie de groupe".

Avez-vous repris des joueurs dans le groupe sur base de leurs prestations avec le Belgium Barbarians XV en Continental Shield ?
G.A. : "Oui, car c’est un projet que je soutiens depuis 2-3 ans. Je suis donc très content que les Barbarians aient vu le jour cette saison. Cela permet de voir comment les joueurs se comportent face à des adversaires de haut niveau. Pas mal de joueurs sortent donc des Barbarians, qui doivent constituer un vivier pour l’équipe nationale".

Quid de l’Allemagne ? Affichera-t-elle un visage similaire à celui de la saison dernière lorsqu’elle s’était inclinée 69-15 à Bruxelles ?
G.A. : "Non, pas du tout. Les Allemands restent sur trois matchs de qualification pour la Coupe du Monde, dans lesquels ils ont rivalisés. On a visionné leurs matchs, c’est vraiment une bonne équipe. Ils ont récupéré leurs joueurs pros et leurs expatriés. Le désaccord dans les rangs allemands est réglé, malheureusement pour nous".

La victoire contre l’Espagne la saison dernière a-t-elle changé l’image de l’équipe ?
G.A. : "Battre une équipe comme l’Espagne avec le niveau qu’elle affichait la saison dernière, avec des joueurs de ProD2, qui était à 90 minutes de la Coupe du Monde, c’est une énorme performance. Ce fut une immense joie de gagner ce match, en dehors de tout ce qui a pu se passer et qui fut négatif pour le rugby en général. Gagner ce genre de match te fait basculer dans une autre dimension. L’objectif est d’aller rechercher les émotions qu’offre ce type de match, mais c’est fragile et difficile de reproduire ce genre de prestation dans le temps".

Le maintien demeure-t-il le principal objectif ?
G.A. : "Je ne parlerais pas de maintien. L’objectif est plutôt de revivre les émotions qu’on a pu vivre la saison dernière. Et cela passe par de gros matchs, reprendre du plaisir, et quelque part refaire vibrer le public belge comme cela avait été le cas sur les deux matchs à domicile la saison dernière. La victoire contre l’Espagne reste à ce titre une très grosse performance, ce vers quoi il faut tendre".

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