C’est donc le 4 décembre dernier, face au ROC, que Pierre Chancel aura disputé le dernier match d’une courte mais riche carrière de joueur. Il vient d’en retracer les contours pour nos amis du Rugbynistère. Originaire d’Aurillac, Pierre Chancel aura notamment évolué en France, en Slovaquie, au Pérou, et donc en Belgique depuis trois ans.

Après avoir porté les couleurs de l’Antwerp durant une saison, en division 2, il prit la direction de Dendermonde. Avec succès puisqu’il remporta la Coupe et le championnat la saison dernière avec le DRC. L’été dernier, il fut rejoint au club par son frère Antoine, aux côtés de qui il aura donc joué quelques mois.

Le 4 décembre dernier, Pierre Chancel fut victime de la commotion cérébrale de trop. Dès la fin de la rencontre, il nous avait confié ses craintes quant à une fin de carrière. Celles-ci se sont donc confirmées.

"3 commotions depuis septembre, et peut être 8 ou 9 (plus ou moins légères) depuis mes 15 ans, et une fin de carrière un peu prématurée. J’aurais quand même profité de tout, et je crois que j’ai pas mal été gâté", explique Pierre au site Le Rugbynistère.

Cette décision, difficile à prendre, met en lumière la problématique des commotions. "J’avais peur d’attraper ’la maladie du boxeur’. Le risque avec les accumulations de KO, c’est à terme de devoir vivre avec des maladies comme Parkinson par exemple. Les symptômes post-commotion comme les pertes de mémoire après le choc, les maux de tête pendant plusieurs jours, la difficulté à supporter les lumières vives duraient de plus en plus longtemps à chaque fois. Tous ces signes m’ont franchement alerté. J’ai aussi un travail qui me demande de la concentration. Venir avec un nez cassé ou un cocard c’est envisageable, mais si tu viens sans pouvoir te concentrer ou fixer un écran d’ordinateur, là ça devient problématique. J’avais déjà été ’averti’ par des médecins, et après une discussion avec ma famille, j’ai décidé d’arrêter ma carrière de joueur".

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C’est sur cette action face au ROC que Pierre Chancel fut victime du "K.O." de trop. (Photos Sportkipik.be)