Mouritz Botha : ’Si nous trouvons notre identité durant le tournoi, ce sera un tournoi réussi’

Leur sélection de 28 joueurs, les nouveaux coachs du XV de Belgique l’ont notamment établie grâce aux informations apportées par les autres entraîneurs, dont Sébastien Guns et Laurent Pakihivatau. Une première sélection réunissant jeunes et moins jeunes. "Un gars comme Thomas Dienst joue pour la Belgique depuis un long moment, nous attendons de lui, ainsi que de Maxime Jadot et Jens Torfs, qu’ils jouent le rôle de leaders et d’exemple, qu’ils encadrent les jeunes", explique Mouritz Botha.

Qui dit nouveau staff, dit nouvelle méthode de travail. Comment les joueurs réagissent-ils ? "C’est à eux qu’il faut poser la question, mais c’est positif jusqu’ici je pense", sourit Mouritz. "J’espère que c’est excitant pour eux. Ca l’est pour Mike, ça l’est pour moi. C’est en tout cas ce que je ressens pour le moment. C’est mon boulot de les pousser. Ils peuvent se sentir inconfortables mais c’est une bonne chose parce que cela signifie qu’on les bouscule, qu’ils apprennent de nouvelles choses".

Ancien international anglais et passé entre autres par les Saracens, Mouritz Botha n’éprouve pas de difficulté à coacher à un niveau inférieur. "De mon expérience de travail avec différentes équipes, de différents niveaux, aussi en tant que joueur, il ressort que vous devez construire les choses doucement et faire des choses simples au début pour ensuite en faire un peu plus, un peu plus et un peu plus et entrer davantage dans les détails. Nous faisons ainsi des choses simples pour le moment, pour être sûrs que les joueurs comprennent, et que tout soit clair".

Le staff devrait visiblement notamment miser sur ce qui a fait la force des Diables Noirs. "Traditionnellement, le rugby belge est fort devant, présente une bonne défense et joue avec beaucoup de passion et de cœur", souligne le coach des avants et de la touche, lequel peut s’appuyer sur son expérience vécue en Allemagne. "Le REC est un tournoi très difficile. Une erreur peut faire que tu perds le match ou que tu gagnes le match".

Affronter le Portugal n’est a priori pas chose aisée, les Portugais s’apprêtant à participer à la Coupe du Monde en France cet automne. Le staff des Diables aborde-t-il ce match comme une préparation pour les rencontres suivantes contre la Roumanie (11 février) et la Pologne (18 février) ? "Pour nous, il y a certaines choses que nous devons réaliser, et si on y parvient au niveau de ce que nous attendons des joueurs, le résultat ne sera alors pas capital. Nous avons dit ‘nous attendons ça et ça et ça de vous’, et si vous nous donnez ça, le résultat n’aura alors pas d’importance. Nous grandirons alors en équipe et deviendrons meilleurs".

On sait que l’objectif ultime annoncé par la fédération est une participation à la Coupe du Monde. En attendant, quel est l’objectif du staff pour l’édition 2023 du REC. "Ce n’est pas nécessairement où nous terminerons au classement. C’est plus ce que nous faisons en équipe et qui nous sommes en tant qu’équipe, ce que nous montrons en tant qu’équipe. Le cœur que l’on met dans le combat. C’est mon job, celui de Mike et des autres coachs de s’assurer que les joueurs soient le mieux préparés possible. Si nous pouvons trouver notre identité durant le tournoi, ce sera alors un tournoi réussi".

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