"C’est l’aboutissement de plusieurs années de travail", nous a confié Charles Carton. "Atteindre une équipe nationale, c’est une sorte de Graal pour un préparateur physique. C’est une fierté mais aussi une pression supplémentaire, une responsabilité. Mais surtout un chouette challenge".

Ayant évolué à l’ASUB en tant que joueur avant de travailler à Agen et Mont-de-Marsan, Charles Carton ne cache pas son bonheur. "Le projet présenté par Fred Cocqu est très attrayant et doit permettre de faire évoluer le rugby belge dans le bon sens".

Egalement préparateur physique de l’ASUB cette saison, Charles Carton précise que le travail en club et en sélection n’est pas le même. "Le contrôle sur la charge de travail des joueurs est différent. Chaque joueur a un préparateur physique différent dans son club et a donc une routine différente. Les préparateurs physiques ne travaillent pas non plus tous de la même manière. Nous serons par ailleurs aussi en contact régulier avec les préparateurs physiques dans les clubs belges et étrangers, aussi pour assurer un suivi des blessures".

Charles Carton succède à Sébastien Imbert, lequel réalise une thèse pour la Fédération française et n’était dès lors pas disponible. Mais ils seront donc deux à assurer la préparation physique des Diables Noirs en cette saison rendue particulière par la crise sanitaire. Julien Paulus a en effet également répondu à l’appel de l’équipe nationale. "Est-ce que c’est un rêve ? Non, car je n’ai pas de rêve au niveau professionnel. C’est plutôt un objectif", précise Julien Paulus. "Ce n’est pas la première fois que je travaille avec des internationaux, ce fut notamment le cas au ROC, ou encore en badminton. Mais c’est la première fois que je travaille avec une équipe ayant l’étiquette d’équipe nationale".

C’est dans le cadre de sa formation que Julien Paulus a mis un pied dans le rugby, via un stage au Centre de formation de la LBFR, qu’il n’a d’ailleurs pas quitté depuis lors. "Arnaud Laly a clairement été la personne qui m’a mis le pied à l’étrier, qui fut mon mentor dans le sens noble du terme. Il fut le premier à me faire confiance", tient à souligner Julien, qui a par ailleurs officié en clubs au Coq Mosan, au RFC Liégeois, au ROC ou encore au LMRCV.

Travailler avec des joueurs de niveau international est-il plus facile ? "Ça dépend de la personnalité du joueur, ce n’est pas corrélé au niveau du joueur. On retrouve tout type de personnalité. Certains joueurs ont un attrait pour la partie physique du rugby, d’autres moins", conclut Julien Paulus.