Bernard Laporte risque une suspension
L’arbitre australien Stuart Dickinson a remis un rapport officiel à l’International Rugby Board (IRB) au sujet de son altercation verbale avec Bernard Laporte qui pourrait conduire l’entraîneur tricolore à une suspension, a affirmé mercredi Paddy O’Brien, le président de la commission d’arbitrage de l’IRB.
Le code de conduite de l’IRB prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à la suspension en cas "d’injures, de menaces ou d’intimidation à l’encontre d’un arbitre, d’un juge de touche ou de tout autre officiel, que ce soit sur ou en dehors du terrain".
"L’IRB regardera s’il y a assez d’éléments en la matière pour lancer ou non une enquête officielle", a expliqué O’Brien. "Si l’IRB ouvre cette enquête, Bernard Laporte pourra exposer sa position comme le prévoit la procédure".
Laporte et Dickinson ont eu un affrontement verbal dans le vestibule d’un hôtel de Wellington à la veille du deuxième test match des tricolores face aux All Blacks, samedi dernier. Dickinson, qui était l’arbitre du premier test, perdu par les Bleus une semaine auparavant à Auckland (42-11), était juge de touche lors de la deuxième rencontre qui a vu les Français nettement surclassés (61-10).
L’arbitre australien a rapporté avoir voulu rencontrer Laporte pour s’excuser "des petites erreurs" qu’il avait faites durant le premier test. L’entraîneur français lui aurait alors fait visionner sur un ordinateur portable des séquences de jeu du match de l’Eden Park pour mettre en évidence ce qu’il considérait comme de grossières erreurs d’arbitrage.
Le ton a fini par monter et la conversation a été entendue par des journalistes. Laporte aurait menacé de boycotter les rencontres de la prochaine Coupe du monde pour lesquelles l’arbitre serait désigné.