’On s’attend à un match débridé contre le Portugal’

La Belgique s’est inclinée avec les honneurs contre la France (62-3) en demi-finale du Championnat d’Europe U18, mardi à Lisbonne au Portugal. Un match et une journée que les jeunes Belges n’oublieront (malheureusement) pas.

"On ne cherche pas d’exuses, mais dès le matin en apprenant l’actualité tragique en Belgique, la préparation et le match en lui-même ne sont pas passés au deuxième plan, mais bien plus loin derrière. La première chose que l’on a dit aux joueurs, c’était de contacter leurs proches", précise Sébastien Guns. "Cela a été super dur, notamment avec l’heure de décalage. On était au petit-déjeuner lorsque l’on a appris les événements. Au réveil, les joueurs ont pris machinalement leur téléphone pour éteindre le réveil pour ensuite directement être alerté des attentats. Ce fut un réveil choquant. Faire abstraction c’était trop dur et aussi irrespectueux. On ne peut pas occulter ce qu’il se passe chez nous même si on est à 2500 km. On s’est donc pris un uppercut mardi matin. Après, on a demandé aux joueurs de vivre le match comme une opportunité de porter haut les couleurs de la Belgique. On leur a dit d’essayer, par leurs actions sur le terrain, de donner un peu de bonheur aux gens qui nous suivaient en Belgique, même si cela n’efface rien".

La vie a donc repris ses droits. Suite à la défaite face aux Français, le staff était un peu déçu, mais pas seulement. "Sur la première mi-temps, il nous manque 5 minutes pour arriver à 10-3 à la pause. On les a embêtés pendant près d’une mi-temps, mais on prend deux essais coup sur coup juste avant la mi-temps sur des erreurs individuelles. Et ce fut plus difficile ensuite en deuxième mi-temps. Les Français ont fait des changements qui leur ont apporté de la fraicheur et de la puissance auxquelles on ne peut pas répondre. C’est la force des grandes nations. Mais je suis content pour les garçons car on n’a pas pris une valise. On a discuté avec le staff de l’équipe de France après le match et il avait clairement remarqué les modifications effectuées pour les gêner, soulignant qu’on avait répondu présent pendant 30 minutes. C’est au final une belle expérience même si le résultat est lourd. On retiendra vraiment les 30 premières minutes", souligne Sébastien Guns.

Vainqueurs face à la Russie en quarts (8-6) et battus par la France en demi (3-62), les Belges vont à présent rencontrer le Portugal dans le match pour la 3ème place, ce samedi à 16h. Un match nettement plus équilibré sur le papier.

"On va affronter une équipe beaucoup plus abordable", confirme le co-entraîneur belge. "On peut se recentrer sur nous-mêmes. On a abordé la vidéo ce jeudi, on se concentre sur des structures de notre jeu pour mettre les Portugais en difficulté. Dans ce troisième match, les joueurs vont pouvoir se lâcher et envoyer plus de jeu. L’équipe du Portugal est également très joueuse, on s’attend donc à un match débridé. Les Portugais sont favoris, d’autant qu’ils jouent chez eux. Il y avait déjà beaucoup de monde pour leur match contre la Géorgie mardi midi. On s’attend donc à ce qu’ils aient beaucoup de supporters samedi après-midi. Cela fait aussi 3 ans qu’ils évoluent dans le groupe Elite et ils étaient classés 3ème avant la compétition, nous 5ème".

La rencontre Portugal-Belgique est à suivre en livestream samedi dès 16h via http://rugbyeurope.tv

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