Si les équipes de rugby à XV ont tout de même eu quelques matchs à se mettre sous la dent cette année, il n’en va pas de même pour l’équipe nationale belge féminine à 7. Le groupe de 20 joueuses entraîné par Romain Huet et Emiel Vermote a en effet dû se contenter de stages et d’entraînements, qui se poursuivent en période de confinement.

"Grâce au statut de sportives de haut niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles, donc de l’Adeps, on peut continuer à s’entraîner ensemble", confirme Margaux Lalli, joueuse la plus ’capée’ du groupe. "On a le droit en tout cas. Après, on demande aux filles de faire attention à ce qu’elles font en dehors. Certaines filles travaillent d’ailleurs dans le milieu médical et ont décidé de ne pas venir dans un premier temps pour ne pas prendre de risque.".

Ce dimanche matin, les BelSevens étaient d’ailleurs à nouveau réunies pour une séance. "On ne s’était pas entraîné pendant 2 semaines lors du gros pic de coronavirus. Là on est dans la 4ème semaine d’un bloc de quatre semaines de gros entraînements. On va ensuite prendre du repos, car c’est mentalement difficile pour les joueuses. On fait beaucoup de kilomètres, on s’entraîne beaucoup, aussi parce qu’on en a l’occasion. On reprendra ensemble après les fêtes je pense", détaille Margaux Lalli.

Garder la forme et la motivation sans objectif précis n’est cependant pas évident. "C’est assez difficile en effet. On s’entraîne depuis le mois de juin sans trop savoir", confirme Margaux. "On se donne tout de même des objectifs, même si on sait qu’il n’y aura peut-être rien. On se lance des petits challenges entre nous. Après, les autres nations s’entraînent également encore, ce qui nous motive aussi. Franchement c’est difficile, mais si on n’a pas ça, on n’a plus rien".

Si l’incertitude plane toujours quant à la prochaine compétition à laquelle participeront les BelSevens, le tournoi World Rugby qualificatif pour les World Series pourrait peut-être avoir lieu en février ou mars.

En attendant, les joueuses auront donc perdu un an de leur carrière en raison de la pandémie de Covid-19. "Tout le monde perd un an, dans tous les cas. On est donc tous au même niveau. A 7, il n’y a vraiment plus rien, plus aucune compétition. On est tous sur le même pied. On se dit qu’on est tous dans la même galère", conclut Margaux Lalli.