La pandémie de coronavirus fait mal. A tous. La LBFR n’échappe pas à la règle. "Pendant le confinement débuté en mars, nous avons travaillé avec des réunions uniquement par vidéo conférence, et par mail comme d’habitude. L’objectif était de savoir comment protéger nos employés pour l’après-Covid. Et aussi savoir comment aider les clubs qui allaient forcément au-devant de difficultés", souligne la présidente Séverine Brabander.

"Au niveau de la Ligue, il fallait être capable de conserver autant d’employés qu’avant la crise. Nos éducateurs au Centre de formation ont été mis en chômage temporaire, vu que les joueurs ont quitté le Centre aussi vite que l’école au début du confinement. La question s’est aussi posée pour le staff administratif, qui est resté au chômage temporaire pendant deux mois. Il était important de ne pas faire crouler la LBFR financièrement".

Sportivement aussi, le Covid-19 a créé une situation inédite. "On a travaillé avec Rugby Vlaanderen et Belgium Rugby pour voir comment finir la saison, car il était rapidement clair que nous ne pourrions pas la terminer", se rappelle Séverine Brabander. "On a essayé qu’il y ait le moins de clubs lésés possible, même s’il y a toujours des déçus et rarement des heureux dans ce genre de situation. On est bien conscient que la décision d’arrêter la saison a frustré pas mal de monde. Il faut tout de même rappeler que nous avons une Commission médicale qui travaille en étroite collaboration avec les trois entités (Rugby Vlaanderen, LBFR, Belgium Rugby) pour établir les recommandations envoyées au club. Même si je peux comprendre que certains auraient aimé reprendre le championnat. C’est le propre de tout passionné".

Avec des activités d’abord à l’arrêt, puis au ralenti, la trésorerie des clubs souffre ces derniers mois. La LBFR ne les laisse toutefois pas tomber et essaye également de les soutenir financièrement, notamment via l’annulation d’une partie des frais payés par les clubs. Ce vendredi 20 août en Assemblée Générale, la Ligue a ainsi annoncé aux clubs la suppression d’une partie des factures de la saison passée ainsi qu’une diminution pour la saison à venir. "On cherche également des solutions avec nos partenaires, comme Ethias", ajoute la présidente de la Ligue.

Désormais, tout le monde attend le début de saison avec impatience, alors que le coup d’envoi des championnats a été repoussé au 3 octobre. "J’espère vraiment que l’on reprendra dans des conditions les plus proches possibles de la normalité, début octobre. Devoir organiser des matchs sans public me frustrerait fortement. Ce qui n’est pas encore envisagé. Pour le moment, on parle d’une reprise normale, ou du moins une reprise la plus proche de ce que l’on a connu avant la pandémie. Pour que les gens puissent vivre leur rugby au bord des terrains. J’avoue être impatiente de revivre l’ambiance des matchs".

"Il faut savoir que nous avons des mesures dictées par le gouvernement, que nous devons adapter à notre sport. Hélas, nous ne faisons pas ce que nous voulons. Depuis le début du confinement en mars, on nous fait bien comprendre qu’on sera l’un des derniers sports à reprendre", précise encore Séverine Brabander. Au point de peut-être devoir se contenter d’une demi-saison ? "En réalité, on n’en a aucune idée. On prend les décisions comme elles viennent, au fur et à mesure. On essaye d’envisager le futur, mais personne ne sait".