Vainqueur 9-10 grâce à un essai à l’ultime seconde de Gillian Benoy, les Diables Noirs ont souffert comme rarement face aux Moldaves. "On a en effet subi en mêlée durant les trois quarts du match. Car au début de la partie on a quand même bien tenu", confirme Mathieu Verschelden. "On a clairement été dominé en mêlée et ce fut un peu pareil en touche. On n’a pas bien réussi à faire de la touche un avantage comme on en a l’habitude. Sur les bases, les Moldaves ont donc été plus forts que nous. Par contre, en défense, on a tenu le choc. On a résisté sur plusieurs touches à 5 m, dans une ambiance hostile".

L’expérimenté deuxième ligne avait-t-il déjà reculé autant en mêlée ? "Non je ne me souviens pas d’un match où on a été dominé autant en mêlée. Même contre la Géorgie on n’avait pas reculé autant. C’est donc la première fois que l’on a subi comme cela".

Malgré cela, l’équipe belge aura fait le dos rond pour finir par l’emporter et décrocher son billet pour la division 1A européenne et le VI Nations B. Depuis quatre ans et la précédente montée, en mars 2012, l’équipe belge a changé. 14 joueurs ayant participé à la campagne ponctuée par la victoire à Heusenstamm en Allemagne (29-30) sont encore présents dans le groupe (élargi) actuel. Et ils étaient 6 sur la pelouse de Chisinau ce 12 mars (Cuffolo, Dienst, Verschelden, De Molder, Guns, Meeus).

Peut-on dès lors comparer les deux montées ? "Ce n’est pas la même chose. Chaque aventure est différente", estime Mathieu Verschelden. "C’est ce que nous, les quelques anciens, avons essayé de transmettre au groupe avant le match en Moldavie. C’est une joie immense de monter, c’est quelque chose de rare, mais il ne faut pas que cela nous stresse trop. Il y a quatre ans, on avait aussi gagné en Moldavie avant de s’imposer en Allemagne, en ayant aussi souffert. C’est donc comparable sur certains aspects mais c’est tout de même différent car le groupe est différent, l’encadrement est différent. Puis on a vieilli aussi".

Du haut de ses 30 ans, Mathieu Verschelden fait figure d’ancien dans le groupe. Quel regard porte-t-il sur le groupe actuel des Diables par rapport à celui ayant obtenu la montée il y a quatre ans ? "Le groupe est beaucoup plus jeune aujourd’hui. Pour l’avenir, c’est positif. Après, il ne restera que quelques gars à avoir déjà participé aux VI Nations B. Il faudra qu’ils fassent parler leur expérience. Avoir un groupe jeune, il y a des avantages et des désavantages. Tu as la fougue de la jeunesse, mais contre la Géorgie, cela ne suffira pas d’avoir des cannes de feu à 20 ans. Quand les Géorgiens te rentrent dedans, ils te rentrent dedans. (sic) Le groupe devra donc être soudé".

"Ceci dit, il y aura moins le sentiment de se dire ‘comment on va battre ces équipes’ comme il y a quatre ans. Notamment avec le maintien très probable de l’Allemagne. On a déjà battu les Allemands et on a déjà gagné en Allemagne".

Mathieu ne sera a priori pas de la campagne ces deux prochaines saisons. "Je ne serai pas là ces deux années à venir car je pars faire un tour du monde. J’ai donc ressenti beaucoup d’émotions au coup de sifflet final samedi". Les matchs s’enchaînant en l’espace de quelques semaines en VI Nations B, un retour en Belgique serait pourtant plus ’facile’. "J’aimerais bien revenir, mais je pense que c’est très peu probable. Je ne sais pas encore où je serai exactement l’an prochain en février-mars. Je devrais être au Japon ou en Asie du sud-est. Et après je jouerai une saison en Australie avec Alain Miriallakis dans le même club d’avril à décembre 2017".

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