Sportkipik.be : Guillaume, comment vas-tu à un mois du début du Tournoi ?
Guillaume Ajac : "Je suis en pleine forme, mis à part une bronchite récoltée pendant les fêtes".

Pas trop stressé ?
G.A. : "Même si cela se rapproche, on arrive encore à se détacher de l’événement".

Je présume que tu as déjà ton groupe en tête...
G.A. : "Il n’y aura pas de surprises dans le groupe. On a effectué une vaste revue d’effectif depuis trois ans. On connaît les joueurs sur lesquels on peut s’appuyer. On sera donc dans la logique du stage de novembre au Portugal, avec quelques changements et retours des absents".

Est-ce une bonne chose d’affronter la Géorgie dès le premier match, le 11 février ?
G.A. : "Il faut bien la jouer à un moment donné et ça tombe au premier match. On ne va pas se voiler la face. Ce sera un match de prestige, car la Géorgie est devenue une nation de premier plan. Pour être honnête, les Géorgiens n’ont rien à faire dans ce Tournoi. Ils peuvent rivaliser avec des nations du VI Nations A. Pour eux, le VI Nations B n’a pas la même saveur qu’une Coupe du Monde. Maintenant il faudra voir avec quel état d’esprit ils viendront à Bruxelles. Mais ils n’y seront certainement pas en vacances".

Espères-tu pouvoir reproduire la prestation des Diables il y a quatre ans ? (ndlr : la Belgique s’était inclinée 13-17 contre la Géorgie)
G.A. : "Ce sera très difficile pour nous. Ce sera un très gros match de rugby, une grosse attraction pour le public. On va essayer de réaliser le meilleur match possible. J’avoue que depuis 2-3 semaines, j’ai rêvé qu’on battait les Géorgiens, mais je me réveille à chaque fois. Pour le staff et les joueurs, c’est en tout cas une énorme aventure dans laquelle on doit croquer à pleines dents".

Comment juges-tu le niveau général du Tournoi ?
G.A. : "Le niveau est plus élevé. Le rugby a encore évolué ces dernières années. Au niveau de la Géorgie, même leurs joueurs de moins de 20 ans jouent désormais dans des clubs du Top 14. L’Allemagne a elle beaucoup progressé et a clairement franchi une étape dans la préparation. L’Espagne s’appuie sur une sélection franco-espagnole avec pratiquement toute la ProD2. La Roumanie possède par contre peut-être une équipe moins glorieuse que par le passé alors que la Russie constitue un point d’interrogation, même si les Russes seront évidemment costauds".

Participer au VI Nations B, c’était ton objectif en prenant les rênes de la Belgique ?
G.A. : "Evidemment. J’en discutais encore avec un ami. Là, à titre personnel, je vais vivre ce pour quoi je suis venu en Belgique. Peu de monde peut dire qu’il a coaché à ce niveau. On va se frotter à des équipes de Coupe du Monde, à des joueurs du Top 14, à des coachs de renommée internationale. Il faudra tout tenter, pour ne pas avoir de regrets et essayer de se maintenir. Le premier objectif était de participer à ce VI Nations B. Le deuxième objectif est d’essayer d’exister, d’être au niveau, comme les anciens le furent à l’époque où ils ont joué le Tournoi".

Penses-tu que le maintien éventuel se jouera contre l’Allemagne ?
G.A. : "Non, clairement non. On va prendre les matchs les uns après les autres et ne pas se focaliser sur l’Allemagne. Les Allemands ont beaucoup progressé. Ils sont devenus pros sur certains joueurs, ce qui constitue une grosse différence avec la Belgique. Il y aura aussi des matchs avant celui contre l’Allemagne et d’autres après. Je ne pense pas que l’Allemagne soit l’équipe la moins forte. D’autres équipes pourraient être moins bien préparées".

Et quel est le programme avant le coup d’envoi le 11 février ?
G.A. : "On se retrouve la semaine précédant le premier match contre la Géorgie. On est un peu prisonnier du calendrier international, mais c’est le cas pour les autres nations également. C’est aussi pour cela qu’on ne va pas révolutionner notre manière de fonctionner et que l’on va garder nos habitudes".

Novembre 2016 : Une Belgique à deux visages au Portugal
Mars 2016 : Verschelden : ’Le groupe devra être soudé dans le VI Nations B’