Frédéric Cocqu est une figure bien connue du rugby belge. Ancien joueur de Frameries, il entraîna ensuite notamment les équipes nationales belges de jeunes ainsi que les Diables Noirs. Directeur du Centre de formation de la LBFR (à l’époque à Havré), Frédéric Cocqu prit ensuite la direction de la France et de Saint-Etienne, où il coacha en ProD2. Après un passage à Bourg-en-Bresse, il officia à Chambéry avant de rallier Aubenas-Vals la saison dernière.

"Ce fut un peu compliqué en fin de saison à Aubenas. Il me fallait quelque chose pour rebondir. Et le LMRCV m’a contacté car il souhaitait quelqu’un qui puisse combiner formation et haut niveau", explique Frédéric Cocqu. "Le projet du LMRCV m’a vraiment décidé de remonter dans le nord, même si j’avais d’autres possibilités et si je m’étais porté candidat pour le poste de DT à la LBFR. A Lille, je vais donc avoir la possibilité de faire ce que j’aime, avec cette fois un projet venant des dirigeants, qui sont prêts à comprendre les enjeux des choses et qui n’attendent pas forcément monts et merveilles dès la première année".

A Lille, où il a signé pour deux ans avec option, Frédéric Cocqu occupera les fonctions de Manager général de la section féminine. Il devient ainsi entraîneur principal de l’équipe première du Top 16 (ex-Top 8) et chapeautera toute la section féminine. "Pour assurer une vision transversale pour le sportif au niveau de la section féminine", confirme notre compatriote, qui s’occupera aussi des cadettes vice-championnes de France et du Pôle Espoir à Haubourdin.

Après plusieurs expériences chez les hommes en Fédérale 1, Frédéric Cocqu va donc entraîner des féminines pour la première fois à ce niveau. "Mais ce n’est pas la première fois que je vais coacher des filles. Il y a une différence dans l’encadrement et la façon de dispenser les choses, mais au niveau rugbystique, cela n’a rien à envier à une équipe de Fédérale 1. Ce sont des filles rompues au haut niveau, avec l’état d’esprit des ’Putain de Nanas’. Je suis très content de relever ce challenge au LMRCV, car c’est vraiment ce que j’aime faire. L’avènement du rugby féminin ne fait que commencer".

Au sein de l’équipe du Top 8, Frédéric dirigera deux Belges, à savoir Cécile Blondiau et Ciska De Grave, alors qu’une autre Belge, la jeune Lara Steurs, vient également de rejoindre le club. L’arrivée de Frédéric au LMRCV pourrait-elle appuyer l’accent belge du club ? "C’est trop tôt pour le dire. Mais il faudrait que l’on se rapproche de la Belgique, qui pourrait être considérée comme un département au niveau du rugby. Il sera effectivement intéressant pour les 2 parties de travailler de concert, même s’il y a des contraintes administratives, notamment avec le rugby à 7".


Frédéric Cocqu. (Photo D.R.)