U18 : récupération et comparaison

Valentin Caluwaert, capitaine de l’équipe, soulignait pour cela la qualité du travail exécuté par le kiné, Max Malard. Revenant sur la prestation de ses joueurs, il tenait à les remercier et à les féliciter pour le jeu proposé.

La soirée du vendredi et la matinée du samedi furent donc dédiées à la récupération et à l’analyse vidéo. Avant de rentrer dimanche à nouveau dans le vif du sujet avec la reprise des entraînements, les joueurs belges ont participé samedi à une après-midi « legacy » avec une rencontre orientée vers le public jeune de Concarneau. Cette rencontre leur a permis de partager avec les jeunes de la région leur préparation, leurs sentiments sur la participation au Championnat d’Europe et leurs impressions après le premier match.

Les U18 se sont livrés avec enthousiasme à ce partage allant jusqu’à organiser un petit match avec deux équipes mélangées avec les jeunes du coin. Beaucoup d’animation entourait l’équipe belge, il est vrai que le contact était facilité par l’utilisation de la même langue. En fin d’après-midi, la détente prévue permit à nos joueurs de visiter la belle ville de Concarneau.

Dimanche, retour aux choses sérieuses en vue de la rencontre face aux gaillards canadiens qui, malgré leur physique impressionnant, ont montré le défaut de la cuirasse lors de leur confrontation face aux Géorgiens. Ils ne supportent pas les montées défensives rapides et souffrent d’un manque de liaison avants trois-quarts avec une charnière particulièrement fébrile.

Préparation

Suite à l’entretien avec Michel Arpaillange, pour rappel, Directeur des Opérations et des Compétitions à Rugby Europe, mon attention s’est porté sur l’encadrement des équipes et leur préparation. L’opportunité me fut donnée de discuter avec les responsables canadiens, japonais et géorgiens pour la compétition « Elite » du Championnat dans laquelle joue la Belgique, ainsi qu’avec des responsables hollandais et allemands.

Pour les équipes ’Elite’, outre le staff officiel d’entraineurs (minimum 3 plus le DTN), étaient présents au moins 2 kinés et un préparateur physique ainsi qu’au moins un représentant de la Fédération. La Belgique fait parent pauvre de la compétition. Pour sa préparation, le Japon avait bénéficié de 3 fois 4 jours de stage et de 6 matchs de préparation depuis le mois de septembre. Les Japonais sont arrivés en Bretagne une semaine avant le début du championnat et ont disputé un match contre les U18 de la Province du Connacht.

Les Géorgiens, outre 5 fois trois jours de stage, ont également eu 6 matchs de préparation. Pour le Canada, 4 stages de 3 à 5 jours ont été programmés ainsi que 5 matchs de préparation. L’Allemagne en particulier a profité, comme les Pays-Bas, de 7 matchs de bon niveau depuis septembre et d’au moins une semaine complète de préparation. Les deux staffs étaient accompagnés de deux kinés.

Pour chacune de ces 5 équipes, l’accent a été mis depuis le début sur la préparation et l’encadrement de l’équipe. La présence du DTN était régulière lors de tous les stages. Les kinés, ostéopathes et préparateurs ont chaque fois été choisis par les responsables médicaux de la Fédération, le staff d’entraineurs ayant d’autres préoccupations et responsabilités. Pour les Pays-Bas, qui reconnaissent ne pas avoir des budgets extensibles, la Fédération a, sur le principe du « fund rising » réuni plus de 2000 € pour l’équipement des joueurs.

Et en Belgique... 2 stages de deux jours, 2 matchs de préparation, un staff de 3 entraineurs chargé de beaucoup trop « d’à-côté » que l’aspect sportif. Côté équipement, les joueurs ont dû l’acheter eux-mêmes. La participation du B.W.Est leur a permis d’acheter des boissons hydratantes et de l’alimentation pour la récupération (fruits secs, etc.). Selon deux responsables de Rugby Europe présents, la prestation de nos U18 n’en n’est que plus remarquable et une telle situation n’est pas acceptable pour un pays qui prétend jouer un rôle important dans le rugby européen. Il est, toujours selon eux, essentiel que la Fédération attache une importance prioritaire aux sélections de jeunes et à leur développement avant toute chose. J’avoue ne pas avoir osé leur détailler les problèmes politiques belges des ligues et fédération, de l’Adeps et du Bloso, de la poule et des œufs… de crainte qu’ils nous prennent vraiment pour des fous.

Enfin, restons positif, nos petits Belges se sont malgré tout bien débrouillé. Il reste du pain sur la planche pour l’avenir…alors…

Manu Michez

(Photos Manu Michez)

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