’Nous cherchons encore des jeunes filles et garçons pour nos équipes nationales de Touch’

Sportkipik : Alors Laurent, quel sentiment après ce premier entraînement U15 et U18 ?
Laurent Bondon : "Grâce à vous, à l’outil facebook et au bouche-à-oreille, nous avons été enchantés d’avoir plus de 20 enfants dans les catégories recherchées (et une dizaine n’avait pas pu faire le déplacement pour plusieurs raisons mais était intéressé). On a passé quelques heures ensemble et l’ambiance était bonne mais néanmoins sérieuse".

Objectif atteint alors, vous disposez de vos équipes ?
L.B. : "Oui, l’objectif est atteint mais non, nous n’avons pas encore nos équipes. Premièrement nous souhaitons laisser le temps aux débutants en la matière de prendre leur marque pour voir si le Touch les intéresse et s’ils acquièrent les compétences nécessaires.
Ensuite, notre première ambition est d’envoyer deux équipes mixtes en U15 et U18 et pour le moment, nous manquons cruellement de jeunes filles en U15 et de quelques garçons en U18.
Pour rappel, les matches se jouent avec 3 filles et 3 garçons sur le terrain et une équipe part vers les Junior Touch Championships avec un effectif de 16 joueurs".

Il faut donc encore prévoir du recrutement ?
L.B. : "Et oui, et on compte sur vous et nos lecteurs… Nous cherchons donc encore des jeunes filles et garçons intéressés par un sport intense et cardiaque mais sans la dureté des chocs des plaquages… Né entre 2002 et 2007, il y a un potentiel pour devenir international belge.
Et nous avons donc encore des sessions d’entraînements prévues les 13 octobre, 17 novembre et 15 décembre… Il n’est donc pas trop tard".

De quels horizons venaient les jeunes qui se sont présentés ce 15 septembre ?
L.B. : "En tout premier lieu, ce sont les jeunes des clubs de Touch de Belgique, forcément, ils ont été informés par les clubs. Ensuite, principalement des jeunes rugbymen prévenus par les parents, très peu par les clubs. Il faut avouer que le Touch est assez dénigré malheureusement et les clubs ont encore peur de perdre des joueurs et ne souhaitent pas faire la promotion d’un autre sport".

Mais cette crainte est-elle justifiée ?
L.B. : "Je pense que non, ici on parle d’un entraînement par mois et d’une augmentation des entraînements vers la fin de la saison de rugby, une compétition au milieu de l’été… Non franchement, non. Mais en plus, les coaches qui ne veulent pas en parler ne se rendent pas compte de tous les avantages que la pratique du Touch apporte aux joueurs de rugby".

C’est-à-dire ?
L.B. : "En fait, au-delà de la condition physique, ce sport permet d’améliorer sa passe, de rechercher les espaces, de lire le jeu des adversaires, de travailler son explosivité. D’ailleurs, 7 des 12 joueuses australiennes de rugby à 7 championnes des derniers Jeux Olympiques venaient du Touch !"

Effectivement, ça ouvre la réflexion. Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter alors ?
L.B. : "Pour le moment, un recrutement qui continue et bien entendu, pas exclusivement en provenance du rugby. Et surtout le fait de monter deux groupes soudés d’enfants qui pourront aborder les Junior Touch Championships avec le cœur gonflé à bloc pour défendre nos couleurs".

(Photos Touch Belgium)