Ciel très gris, humide et frais – belle pelouse – peu de vent


Jean Heirwegh.

En lever de rideau des équipes premières, les équipes « Réserves », après de (trop) longues palabres sur la « lecture » , la compréhension et l’interprétation du règlement (provisoire) relatif à la Div 3 Réserves, débutent tardivement par une rencontre pour trois tiers-temps de 20’ à 10 contre 10 sous la direction de l’arbitre Régis VENDEWINKELE.

Il serait utile et urgent que les instances compétentes se penchent sur cet article du Règlement qui ouvre la porte à plusieurs interprétations même lorsque les équipes sont de bonne foi.

L’article 8 de la partie 3 : « Championnat de Belgique » prévoit notamment :
« Réserve D3 : année transitoire saison 2016/2017 uniquement :

- en début de match les équipes doivent avoir un nombre équivalent à partir de 10 (soit 10 contre 10, 11 contre 11, etc.)
Si le nombre est de 10, 11 ou 12 joueurs, la rencontre se déroulera en 3x 20 min. Au-delà, le temps de jeu sera de 2x 40 min.
- en cas de désaccord entre les managers sur le nombre de joueurs alignés au départ du match, l’arbitre tranchera.
….

Cela peut paraître clair mais si une équipe se déplace avec seulement 10 joueurs et que l’autre équipe a un squad de plus de 10 pouvant aller jusqu’à 23 joueurs. Que se passe-t-il ? Il y a évidemment la règle qui doit-on l’avouer est « interprétable » à souhait et l’esprit Rugby.
Soyons clair, la « faute » revient à l’équipe qui est incomplète mais peut-on pour cela pénaliser les joueurs « excédants » de l’équipe complète voire « hyper-complète » ? En poussant à l’extrême, s’il est décidé de jouer à 10 contre 10 pour respecter la règle, on pourrait ensuite, à chaque tiers-temps, faire monter une nouvelle équipe « fraîche » de 10 nouveaux joueurs.
Soyons clairs, ce n’est pas le match dont question qui suscite de notre part une réaction, mais cela nous trotte dans la tête à chaque rencontre notamment lors des rencontres féminines de développement où ce « phénomène » nous a toujours choqué.


On aurait pu considérer les Citizens comme favoris puisque invaincus et premiers au classement après 7 matchs et un goal-average de 378 points. Par contre, Schilde, 6ème, n’avait gagné que 4 matchs sur 7 avec un goal-average négatif de 80 points. Mais, dans le cas d’espèce, pour diverses raisons, bonnes et mauvaises, les Citizens ne pouvaient aligner que 10 voire, plus tard, 11 joueurs tandis que les Anversois, chez eux, alignaient 17 à 18 joueurs.

Venons-en au match proprement dit. Les 7 premières minutes sont à mettre au crédit des Bruxellois qui entament le mach de belle façon.
Schilde réagit à cette domination et développe une belle attaque arrêtée de justesse par les visiteurs qui ne peuvent pas résister à un nouvel assaut à la 9’ conclu par un essai non transformé 5-0.
A la 17’, sur la ligne de 50 mètres, le capitaine Martinez des Citizens fait un contre sur un coup de pied anversois, récupère le ballon et détale jusqu’à la terre promise locale pour marquer un essai entre les poteaux qui sera transformé. 5-7
A la 20’, juste avant la fin du premier tiers-temps, à la faveur d’un cafouillage dans le camp de Schilde, un Bruxellois est le premier à écraser le ballon dans l’en-but marquant un essai, chanceux certes, qui sera transformé avec la complicité du poteau droit. 5-14

Deuxième tiers-temps : Suite à une arrivée tardive d’un Bruxellois, le jeu pouvait reprendre à 11 contre 11.
Survient alors un fait de jeu que, personnellement, je n’avais jamais rencontré. Pendant que l’arbitre discutait avec un dirigeant sur le bord de la touche concernant le passage à 11 vs 11, un Anversois s’empare du ballon et donne le coup de pied de renvoi sans que l’arbitre n’ait sifflé la reprise du jeu. Les joueurs de Schilde suivent le ballon « à fond la caisse » en direction des Bruxellois surpris par cette remise en jeu particulière. Dans cette confusion, un jeune ailier Bruxellois plaque l’Anversois porteur du ballon dont le genou heurte violemment la tête du Ctitizen lui provoquant des blessures très graves à la tête.
Après les soins et l’évacuation du Bruxellois, le deuxième tiers-temps peut débuter « normalement » à 10 vs 10 et à la 4’, les Citizens passent un pénalité qui porte le score à 5 - 17
A la 8’ , essai transformé des Anversois : 12 – 17
A la 11’, essai Bruxellois transformé : 12 - 24
A la 15, les trois-quarts locaux en surnombre ont un boulevard devant eux pour aller à l’essai essai entre les poteaux qui sera transformé : 19-24
On sent que les Bruxellois qui n’ont pas de banc commencent à accuser la fatigue et à avoir des difficultés à s’opposer à l’organisation des Anversois qui, à la 20’, permet à un « Rouge et Blanc » de traverser la ligne des « Lie de Vin » pour marquer un essai entre les poteaux qui sera transformé et portera, aux oranges du deuxième tiers-temps, le score à 26-24 en faveur des locaux.

Le troisième et dernier tiers-temps s’annonce difficile pour les Bruxellois qui ne peuvent effectuer aucun changement face aux locaux qui, en surnombre, peuvent changer quasiment toute leur équipe et y introduire de jeunes « gazelles » avec des cannes fraîches dont notamment un garçon de 17 ans qui fera des dégâts dans les lignes arrières des visiteurs chez qui on décèle, devant et derrière, des signes évidents de fatigue.
Dès la première minute, un Anversois va marquer un essai solitaire au milieu des poteaux. La transformation réussie porte le score à 33-24.
Les « Lie de Vin » veulent résister et marquent un essai en coin, non transformé, ramenant le score à 33-29 ce qui, vu les circonstances et le contexte, n’est pas honteux.
Les quinze dernières minutes sont à mettre au crédit des troupes fraîches de SCHILDE qui marquent deux essais dont un transformé 38-29 et pour finir 45-29 qui sera le score final.

Cette défaite met fin à une série de 7 victoires des CITIZENS tout en les maintenant à la première place du Championnat. Les Anversois, grâce à cette victoire, passe de la 6ème à la 4ème place avec GENT.

Reportage et Commentaires : Jean HEIRWEGH


Division 3 Réserves - Match d’alignement
Schilde 2 45-29 Brussels Citizens 2




(Photo Marc Ruiters)