Nous commencerons cette rubrique en évoquant un joueur belge dont on parle finalement trop peu. Bien qu’il ne puisse plus défendre les couleurs de notre pays, Vincent Debaty, dont le frère Christophe évolue lui régulièrement avec les Diables Noirs, n’en demeure pas moins bel et bien Belge. Formé au Kituro il y a un peu plus d’une dizaine d’années, Vincent poursuit une carrière en France qui l’a menée successivement à La Rochelle, à l’ USAP, à Agen avant de se poser à Clermont. C’est avec le club auvergnat qu’il a connu la consécration l’an passé avec un titre de champion de France auquel il a activement participé. Un titre dans la foulée duquel il a paraphé un nouveau contrat de 2 ans chez les Jaunards. Deux saisons durant lesquelles il va sans doute pouvoir étoffer son palmarès tant l’équipe de Vern Cotter fait preuve d’ambitions.

En Belgique, Pierre Plasman refait l’actu !


Julien Berger. (Photo Sportkipik.be)

Après une saison perturbée par les blessures, le capitaine de l’équipe nationale, Pierre Plasman, choisissait en juin 2010 de se lancer un nouveau défi en quittant son club formateur, Boitsfort, pour rejoindre Dendermonde. Appelé pour épauler son ancien compère Peter Duchau, la paire qui fit les beaux jours de la phalange bruxelloise redonne au club flandrien de nouvelles ambitions. Présente sur et en dehors du terrain, arrivera-t-elle à griller son expérimentée homologue boitsfortoise composée de Pierre Amilhat et Francis Demolder, championne de Belgique en titre ? A moins que le duo du Kituro, Michel Van Hee et Alain Limbos, ne mette tout le monde d’accord.

Au rayon départ, notons la décision de Frédéric Cocqu de mettre entre parenthèses ses fonctions à la Ligue francophone pour relever un nouveau défi 6 mois durant (ou plus si affinités) avec Richard Mc Clintock à Saint-Etienne. Le XV de pro d2 cherchait un nouveau souffle pour se relancer et espérer se maintenir à ce niveau. Un sacré pari !

Autre expatrié prometteur, Julien Berger s’est vu inviter depuis fin octobre à s’entraîner avec le groupe pro de La Rochelle, un club qui a donné sa chance à Vincent Debaty. Le demi de mêlée marchera-t-il sur les traces de son compatriote ?

Ailleurs, les All Blacks dominent la planète ovale

Si le jeune demi de mêlée clermontois Morgan Parra s’est vu sacrer meilleur joueur français 2010, une fois hors des frontières de l’Hexagone, ce sont les All Blacks qui ont fait l’actualité. Richie McCaw a été élu pour la 3ème fois en 5 ans meilleur joueur IRB de l’année. Parmi les nominés, on aurait aimé voir Mils Muliéna sacré. Moins charismatique que son compatriote, il a réalisé une saison époustouflante à l’arrière avec la sélection frappée de la fougère. Citer Dan Carter est devenu une banalité tant celui-ci pèse sur la qualité du jeu des Blacks. Notons encore, toujours en Nouvelle-Zélande, l’élection de Graham Henry comme meilleur entraîneur de l’année IRB. Une récompense qu’il remporte pour la 4ème fois en 6 ans. Enfin, toujours au pays du long Nuage Blanc, comment ne pas évoquer aussi l’émergence d’un centre exceptionnel en la personne de Sonny Bill Williams. En deux sélections, celui-ci s’est tout simplement imposé comme un élément indispensable dans la ligne arrière néo-zélandaise. Quand on connaît le talent qu’elle recèle, ce n’était pas une mince affaire. Mourad Boudjellal, le président mécène de Toulon, devra casser sa tirelire s’ il veut voir son chouchou retrouver le chemin de la rade.

En Australie, 2010 fut l’occasion de s’émerveiller sur une jeune ligne de trois quart pétrie de talent. Will Genia, Quade Cooper, James O’Connor, Adam Ashley Cooper ou encore Kurtley Beale font passer Drew Mitchell ou encore Matt Giteau pour des has been !

Ils ont défrayé la chronique en 2010

Certains ont fait parler d’eux, pas toujours de manière très positive. C’est le cas du trio français Lièvremont - N’Tamack - Retière, terriblement décrié pour sa gestion du Xv de France dans l’Hexagone. Une saison en dents de scie, avec des hauts pas toujours convaincants et des bas parfois abyssaux, comme cette raclée reçue au Stade de France face à l’ Australie en novembre. Toujours en France, 2010 a été l’occasion pour le pilier parisien David Attoub de purger une suspension record de 52 semaines suite à une fourchette en Coupe d’Europe.

De l’autre côté de la Manche, le Pays de Galles attend avec perplexité de voir ce que va donner le retour aux affaires de son ex-golden boy, Gavin Henson. Après 20 mois d’arrêt et une dépression, le centre gallois a repris le chemin des terrains avec les Saracens ce 26 décembre et aimerait déjà postuler pour le tournoi. A suivre.

Au rayon « 2010 est une année à oublier », Bastareaud trône en tête de liste. Le centre parisien, au centre d’une polémique en 2009, a perdu sa place au sein du XV de France. Les mauvaises langues diront que ça lui a permis d’éviter le naufrage automnal, ils n’ont pas tort.
Dans l’hémisphère sud, les springboks Chiliboy Ralepelle et Bjorn Basson ont mis leur carrière entre parenthèses suite à une contrôle anti-dopage positif. Autant dire qu’ils peuvent d’ores et déjà faire une croix sur la future coupe du monde. Tout ne tourne pas toujours rond, sur la planète ovale...