Originaires du Hainaut, Corinne Van Damme et Laurent Gaube suivent les Diables Noirs depuis plusieurs saisons déjà. A tel point qu’ils n’hésitent pas à faire les déplacements à l’étranger (Pays-Bas, Allemagne, Moldavie, Pologne...).

Comment en êtes-vous arrivé à devenir supporters des Diables Noirs ?
Corinne : Je me souviens être allée voir un match des Diables Noirs il y a quelques années, et je ne les connaissais pas. J’ai été impressionnée par leur jeu. Et depuis, je les ai toujours suivis…

Je n’y connaissais encore rien en rugby, et je me souviens avoir été stupéfaite d’apprendre que la plupart avait un job sur le côté.

Laurent : les Diables, c’est un peu la vitrine de notre sport. Au début, on y est allé par hasard et puis on est rentré dans le groupe de stewards. Corinne m’a proposé il y a 4 ans, sans doute en rigolant, d’aller les voir en Moldavie… Depuis, on suit toutes les rencontres à domicile et on se déplace à chaque fois qu’on le peut.


(Photo D.R.)

Comment expliquez-vous cette ferveur pour l’équipe nationale ?
Corinne : C’est une bande de bons p’tits gars. On voit qu’ils s’entendent vraiment bien et cela se ressent sur le terrain. Ils donnent tout ce qu’ils ont dans les tripes jusqu’au bout.

A force de les côtoyer, on commence à les connaître. Et c’est un peu comme si on allait voir des potes jouer.

Laurent : je rejoins Corinne à 100%. Ceci dit, il faut donner à cette équipe le soutien qu’elle mérite. Il serait bon que nos instances prennent les dates des rencontres de nos Diables en considération pour déterminer le calendrier de nos prochains championnats. Il faut recevoir nos adversaires dans un Petit Heysel comble. Ils auront vraiment besoin de notre enthousiasme pour assurer le maintien en VI Nations B. Un assistance telle que celle contre les Pays-Bas est indispensable pour soutenir cette bande de potes avec un mental gros comme ça.

Avant de suivre les Diables en Moldavie et en Pologne en mars dernier, vous aviez déjà été à Chisinau il y a quelques saisons. L’expérience était-elle semblable ?
Corinne : au niveau du stade et du match, rien n’a changé. Il n’y a toujours pas de buvette (rires), l’armée est encore venue remplir les sièges vides, et toujours aussi peu de fair-play chez les supporters moldaves.

Le match était aussi serré qu’il y a 4 ans. Ils marquent les points nécessaires à la victoire (et à la montée) au dernier moment…

Par contre, le pays a vraiment changé ! Quelle évolution en 4 ans ! Les voitures ne sont plus des Lada dans lesquelles on risquait notre vie, les routes ont été refaites, l’aéroport s’est agrandi,…

Je trouve aussi que le pays a pris des couleurs. La dernière fois tout me semblait triste et terne, mais cette fois j’ai trouvé les habitants plus souriants et ils ne donnaient plus l’impression de porter toute la misère du monde sur leur dos.

Et dernière chose, leur vin est toujours aussi bon !

Vous faites désormais presque partie du groupe non ?
Corinne : c’est en effet l’impression que l’on a eue… On a vraiment eu la chance de pouvoir vivre cela de l’intérieur. A la fin du match contre la Moldavie, nous nous sommes mis à l’écart pour qu’ils puissent profiter pleinement de ce moment magique, mais les joueurs et Monique (ndlr : Monique Petitjean, manager des Diables) sont venus nous chercher pour faire partie du cercle. Nous avons également eu l’occasion de monter dans leur car après la rencontre, et vivre ces moments géniaux c’était vraiment une chance unique. Ce sont des moments que je ne suis pas prête d’oublier !

Vous devez avoir de nombreuses anecdotes à raconter. Pouvez-vous en partager avec nous l’une ou l’autre ?
Corinne : oh oui ! plein, mais les plus marquantes pour moi sont les suivantes :

Je retiendrai toujours leurs visages lorsque nous les avons attendus à la sortie du car en Moldavie il y a 4 ans. Nous étions les 2 seuls Belges. Ils pensaient que l’on vivait en Moldavie, ils n’en revenaient pas que nous ayons fait le déplacement pour le match. Je retiendrai aussi le moment où ils viennent tous nous saluer et nous faire la bise lorsqu’ils nous aperçoivent à la sortie du car, et aussi les remerciements de chaque joueur. Chacun est venu nous dire merci de les suivre comme nous le faisons. Cela leur fait chaud au cœur. C’est une chose dont je ne me rendais pas compte. Je ne pensais pas que cela les touchait à ce point.

Et cerise sur le gâteau : un super cadeau de Thomas Dienst que je tiens à remercier ici encore une fois.

Laurent : ou croiser 3 joueurs en survêtement la veille du match qui se baladent dans le vieux Varsovie et qui nous saluent comme si c’était normal de nous trouver là… C’est une image à la fois rigolote et touchante qui donne envie de continuer.

Prêts à repartir de plus belle donc la saison prochaine en VI Nations B ?
Corinne : oh oui ! Nous sommes prêts pour de nouvelles aventures…

Laurent : Géorgie, Russie, Roumanie, Espagne, Allemagne… On devrait pouvoir tous les faire… Et on fera tout pour !

Corinne : je pense que tu t’avances un peu... mais on va essayer, c’est sûr !


(Photos D.R.)