Reportage


Avant la rencontre entre Boitsfort et le ROC Ottignies, Sportkipik titrait « Un BRC-ROC déjà important  » et ajoutait «  ce match opposera deux équipes ayant connu la défaite pour leur première sortie en championnat. ». De son côté, la Dernière Heure titrait : « Malheur aux vaincus….  ».

Dans ce contexte, on ne pouvait s’attendre qu’à un match disputé vu que chacune des équipes avait à cœur de faire une meilleure prestation que le dimanche précédent afin de ne pas hériter de la lanterne rouge.

Beaucoup de monde, beaucoup de supporters comprenant notamment les joueurs des deux équipes « Réserves » qui, en lever de rideau, s’étaient quittés sur le score sans appel de 37 à 7 (13 – 0 à la mi-temps). BOITSFORT 2 : 6 essais dont seulement 2 transformés plus un beau drop du n°10 Duchêne Antoine ; ROC 2 : 1 essai transformé.

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Terrain en herbe en bon état, soleil radieux caché parfois par l’un ou l’autre nuage, temps sec et pas de vent.
Dès la 6ème minute, les locaux obtiennent une pénalité à 22 mètres face des poteaux. Alors que tout le monde s’attend à ce qu’ils « prennent les points », ils décident de faire une pénal/touche malgré les consignes hurlées par les coachs !

A la 7’, suite à une belle « transversale », l’ailier local récupère proprement le ballon et marque un bel essai qui sera transformé. 7 – 0. Le ton était donné.

Le ROC ne s’en laisse pas conté et, à la 15’, le botteur Ottintois réussi une pénalité de 50 mètres entre les poteaux ramenant le score à 7 à 3. Une minute après, une nouvelle pénalité en faveur du ROC de 40 mètres à gauche des poteaux ne passera pas.

A la 20’, le « paquet » local s’impose en mêlée et ouvre un ballon à ses trois-quarts qui déroulent et, par son ailier droit, marquent un essai en coin qui sera transformé. 14 – 3.

On se rend compte que les BOITSFORTOIS veulent redorer leur blason sur leurs terres et devant leurs supporters. On sent aussi, enfin !, une envie de jouer tout en en laissant encore sous les pieds.. On doit dire que quelques remaniements avaient été effectués dans l’équipe humiliée à DENDERMONDE et qu’on observait le retour à des postes-clés de joueurs qui étaient absents.

Le ROC, pour sa part, ne comptait pas se laisser faire tout en abusant peut-être du jeu au pied qui, certes, procuraient souvent de belles touches mais aussi, parfois, donnaient des ballons de relance aux arrières locaux
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A la 30’, le ROC, suite à une faute dans le maul, se retrouve, grâce à une belle pénal/touche dans les 22 mètres de Boitsfort. Bonne prise de balle en touche, maul progressif mais, malheureusement, une faute de main à 5 mètres de l’en-but local permet à Boitsfort de gagner la balle sur la mêlée et de dégager le ballon loin de son en-but.
A la 35’, le botteur Brabançon converti une pénalité sur les 22 mètres à gauche des poteaux. 14 – 6.

Boitsfort réagit immédiatement par une belle percée de 50 mètres de leur n°10 qui provoque un regroupement, une ouverture qui ne donnera pas de résultat. Quelques secondes avant les oranges, l’arbitre distribue une carte jaune à un joueur local.
Score à la mi-temps : 14 à 6.

A ce stade, rien n’est fait. Les deux équipes profiteront des oranges pour s’encourager, se ressourcer et, peut-être, se faire relever les bretelles. Il y a l’envie mais….peuvent mieux faire.
D’emblée le ROC prend les choses en mains et, à la 2’, obtient une pénal/touche jusqu’à 5 mètres de l’en-but Bruxelles. Bonne prise de balle en touche mais l’arbitre relève un « croisement » illicite qui annihile leurs efforts.
A la 9’, une belle ouverture au large permet aux Brabançons de marquer un essai en coin. Cet essai transformé ramène le score à 14-13 et permet aux « Jaunes et Bleus » de recoller au score.

La tension commence à monter chez les joueurs mais aussi chez les spectateurs dont certains dépassent les limites de la correction et de la bienséance.
A la 12’, le butteur de Boitsfort passe une pénalité sur les 22 mètres légèrement à droite des poteaux : 17 -13.
Le rythme baisse des deux côtés et tandis que le pack local domine sur les mêlées fermées, les avants Ottintois sont dominants sur les regroupements.
A la 25’, l’arbitre de champ, influencé par son juge de ligne lui-même influencé par un public « chaud », attribue une carte jaune à un joueur local.
Par compensation peut-être, à la 26’, c’est à un joueur du ROC de recevoir un carton jaune provoquant des applaudissements à droite et des huées à gauche. Nous l’avons déjà dit, le public dans son ensemble se comportait comme à un match de foot de cinquième provinciale.

A la 30’, une pénalité accordée aux locaux porte la marque à 20-13.
Rien n’était encore fait et les dix dernières minutes allaient s’avérer crispantes, les Ottintois espérant rattraper les Boitsfortois qui mettaient le paquet pour préserver son léger avantage.

A la 35’, mêlée Boitsfortoise à 5 mètres de l’en-but Brabançon, sortie de mêlée brouillonne, nouvelle mêlée gagnée par le ROC qui dégage son camp, s’ensuit une transversale, prise du ballon, ouverture et tentative de drop….non réussie. Malgré les tentatives du ROC de recoller au score, voire à gagner la partie, le score se maintient à 20 – 13 et ce ne seront que les dernières minutes qui scelleront le score définitif dans une ambiance surchauffée et un grand suspense,

A la 38’, pénalité pour Boitsfort de 40 mètres à gauche des poteaux réussie : 23-13.
A la 40’, pénalité pour ROC de 40 mètres ramenée à 30 mètres face aux poteaux réussie rapportant le bonus défensif : 23-16.
A la 42’, les Ottintois auraient pu créer la surprise et obtenir le partage suite à une pénalité jouée à la main et provoquant une guerre de tranchées. Dans la précipitation, un Brabançon lâche sa balle vers l’avant réduisant à néant les espoirs du ROC. Le score final de 23 – 16 en faveur de Boitsfort permet à l’équipe locale de souffler et de sortir la tête hors de l’eau.

Malheureusement pour les deux équipes, un gros mois d’absence de Championnat va freiner la mise en route. Par contre, ce break permettra de revoir ses gammes, de soigner et guérir les blessés, se refaire une santé pour la reprise ….le 25 octobre.

JEAN HEIRWEGH
Les photos sont de Jean-Jacques DE NEYER


(Photos Jean-Jacques De Neyer)