Wetteren domine les Hautes Fagnes

Les Gnous de Wetteren face aux Tétras-lyres des Hautes Fagnes, voici une fable tel que Lafontaine aurait pu la conter. Les Tétras-lyres ayant voyagé, compressés dans un minimum de véhicules durant près de deux heures, se trouvèrent forts courbaturés quand dans le prés aux Gnous, ils débarquèrent fourbus, à 183 kilomètres de leurs Hautes Fagnes natales...

Tellement flapis que dès le court échauffement, le deuxième-centre, Robert Piret venait se torcher le genou, torsion conséquente à la non présence de cet individu aux entraînements, lui qui dit lui-même ne pas avoir besoin de s’entraîner, dans sa grande forme actuelle. On a jamais que ce que l’on mérite. Pour pallier à ce fortuit forfait, c’est le secrétaire, Georges Renardy, n’ayant plus foulé une pelouse depuis près de 2 ans, qui rechaussa ses crampons pour faire le quinzième homme. Retour en grande pompe pour ce vestige vivant du rugby belge !

Les Gnous dans leur pré gras, avait fait de bonnes réserves pour prendre l’ascendant dès l’entame du conflit. Frank Dhont, le pilier droit de Wetteren, fonça front baissé placer un premier essai à la 13ème minute de jeu, Michel Vandevelde le transformant : 07-00.
La réaction des gallinacés fut rapide et après avoir butté à plusieurs reprises sur un solide rempart à 2 mettre de la ligne d’en-but, c’est l’arrière, Pascal Donnay qui surgit et passe, par un trou de rat des champs, déposer l’ovale à destination : 07-05. Mais le dernier quart d’heure de jeu fut tout à l’avantage de ruminants qui placèrent 2 nouveaux essais grâce à leur ligne d’attaque, via Bart Desmet et Andries Meersman : 19-05, score au repos.

Le ramage de l’emplumé capitaine, Bruno Nélis, motiva sa basse-cour lors de la pause et la reprise vit les fagnards pousser Wetteren dans leur derniers retranchements. Tout cela dura vingt minutes, mais resta infructueux. Un contre défensif vint annihiler tout espoir, quand Kris Claus, l’ailier droit flamand, s’empara du ballon et traversa pratiquement tout le terrain pour asseoir son équipe sur un petit nuage bien moelleux : 26-05. Les tétras-lyres se battirent becs et ongles pour sauver l’honneur, mais un nouveau contre défensif de l’autre ailier, Bart Desmet, donnait au score un écart trop important par rapport à l’équilibre de la rencontre : 31-05.

Toutes les forces dans la bagarre, Bruno Nélis vint clôturer le match en inscrivant son essai hebdomadaire et en passant lui-même la transformation : 31-12.
Défaite lourde dans les chiffres, mais ce fut un match très plaisant pour tous les spectateurs neutres. A souligner également que, faute d’arbitre officiel, c’est l’entraîneur local, Herman Van Hauwermeieren, qui a sifflé le débat, mais de façon totalement objective et impartiale. (Pascal Donnay)